À 85 ans, Gerald Wilson est l'un des derniers survivant des grands orchestrateurs issus de l'« ère swing », ce temps où le jazz était une musique de danse. Danse qui se devait d'être acrobatique et poétique, à la mesure des arrangements complexes et inouïs qui, autant que la virtuosité des solistes, suscitaient alors entre les big bands une compétition impitoyable…
Wilson a grandi à Detroit et, s'il y a étudié la musique avec sa mère pianiste puis au fameux Cass Technical College, il s'est toujours considéré avant tout comme un autodidacte.
Trompettiste, accessoirement tromboniste, ses dons d'écriture ont été vite reconnus et exploités par les plus grands chefs d'orchestre des années quarante.
Il n'a que 21 ans lorsqu'il entre chez Jimmie Lunceford, succédant à Sy Oliver, l'un des plus géniaux arrangeurs de sa génération. Deux ans plus tard, il y signe deux pièces très avant-gardistes, Hi Spook et surtout Yard Dog Mazurka, qui influencera Stan Kenton, affichant déjà son goût pour des rythmes peu usités en jazz et une façon très personnelle de jongler avec les unissons des diverses sections.
VIVA TIRADO
IN THE LIMELIGHT
THE BREEZE AND I